Ce qu’il faut savoir avant de commencer : Les animaux domestiques consomment la nourriture que nous leur donnons. Il est facile de les voir se nourrir Pour savoir ce que mange un animal sauvage, on utilise différentes méthodes plus compliquées.
On peut se placer à l’affût et observer à l’aide de jumelles ou filmer avec un téléobjectif.
Il est parfois possible d’étudier ce que contient l’estomac d’animaux capturés. On peut aussi examiner les restes de proies ou d’aliments laissés par des animaux sur leur territoire.
Ce que l’on cherche à comprendre : Quels sont les régimes alimentaires des vertébrés? Quels sont les techniques et les outils qu’ils utilisent pour prélever leur nourriture? Comment leurs organismes sont-ils adaptés aux aliments consommés ?
1. Quels sont les régimes alimentaires des vertébrés?
On appelle régime alimentaire l’ensemble des aliments habituellemen consommés par un animal. La vache, le mouton, le lapin… manger généralement de l’herbe : ce sont des végétariens (ou phytophages). L chat, le lion, le crocodile préfèrent la viande : ce sont des carnivores (o zoophages). L’ours, le sanglier et l’homme mangent de tout ce sont de omnivores (ou polyphages).
- Techniques de capture et de récolte des aliments
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- Les pelotes de réjection des rapaces
Quand une chouette se nourrit, elle avale des petits mammifères en entier. Quelques heures après le repas, elle recrache une pelote noire ou grise. Cette pelote est formée de poils et d’os.
On fait tremper une pelote pendant une heure dans de l’eau tiède, puis à l’aide de pinces à dissection, on sépare les os les uns des autres. On les classe ensuite en plaçant ensemble ceux qui se ressemblent.
La dissection d’une pelote de réjection permet de connaître quels étaient les animaux avalés au cours d’un repas : en général on en compte quatre ou cinq, faciles à identifier d’après la forme du crâne.
La chair des proies a disparu : elle a été digérée dans l’appareil digestif de l’oiseau.
2. Quelles techniques les carnivores utilisent-ils pour capturer leur nourriture?
- Chasser à plusieurs
Les lionnes chassent à plusieurs. Un impala a été isolé du troupeau. Une lionne poursuit l’impala et le rabat vers une autre lionne qui attend, à l’affût, dans un fourré pour lui sauter à la gorge. D’autres carnivores, les lycaons, les loups, les chacals… chassent en groupe.
- Chasser en solitaire
Pour intimider ses proies, le serpentaire agite ses hautes pattes et bat des ailes. Ce rapace de la savane n’hésite pas à piétiner tout serpent qui s’approche de lui. Et s’il ne parvient pas à le tuer de cette façon, il s’envole avec le reptile dans ses pattes puis, d’en haut, le laisse retomber violemment sur le sol dur.
Cet oiseau hors du commun est capable d’affronter les vipères les plus venimeuses qu’il assomme d’un coup de patte aussi fort qu’un coup de Mais il mange surtout de gros insectes (criquets, sauterelles, punaises, termites, fourmis…), des scorpions et aussi des petits mammifères (souris…). Les proies sont avalées entières ou mises en morceaux à l’aide du bec.
Le tigre (voir photo ci-dessous) chasse généralement à la tombée de la nuit. Sa robe rayée passe facilement inaperçue au milieu de la végétation. II attend sa proie ainsi camouflé. Quand un buffle ou une antilope vient à passer, il ou elle est repéré(e) grâce à l’ouïe et surtout à la vue excellente (même la nuit) du tigre.
Une fois la proie localisée, pour ne pas être repéré, le tigre s’approche en avançant face au vent. Il marche lentement au milieu des herbes, le ventre frôlant le sol.
Des coussinets sous les pattes lui permettent d’être très silencieux. Enfin, parvenu à une vingtaine de mètres de sa victime, il s’élance vers elle, la rejoint en quelques bonds. Avant qu’elle n’ait pu réagir, il la culbute d’un coup de patte.
Tandis qu’il maintient sa proie avec ses pattes de devant solidement ancrées par des griffes acérées, il l’achève en la mordant profon- dément à la gorge.
- les «outils» des carnivores pour se nourrir.
– Capture et mise à mort des proies
Les griffes acérées des félins, les serres des rapaces sont les armes de la capture. La lionne tue en enfonçant ses canines dans le corps de sa victime.
– Le repas
Prenons l’exemple du lion. Les dents coupantes, c’est-à-dire les incisives et surtout les canines, saisissent et déchirent la proie. Le lion prélève des morceaux de viande avec ses molaires situées sur le côté les molaires cisaillent la viande.
La mâchoire inférieure est le seul os mobile de la tête. Elle peut bouger de haut en bas ou de bas en haut, mais pas de droite à gauche ou de gauche à droite en effet, l’articulation ne permet que des mouvements verticaux de la mâchoire inférieure. Des muscles puissants se contractent pour refermer la mâchoire avec force.
3. Comment les herbivores prennent-ils leur nourriture ?
Pour de nombreux animaux, les plantes sont une précieuse source de nourriture. Feuilles, tiges, racines, bourgeons, fleurs ou graines sont autant de mets délicieux Les animaux qui se nourrissent de végétaux et qui sont appelés des végétariens, n’ont pas à capturer leur nourriture, ils se contentent de la récolter.
- Le cas d’un ruminant
L’antilope se nourrit d’herbes ou de pousses. Sa denture est caractéristique des mammifères végétariens. Elle est incomplète : il n’y a pas de canines et une longue barre dépourvue de dents sépare les incisives des molaires. À l’avant, les incisives de la mâchoire inférieure et le bourrelet corné de la mâchoire supérieure forment une sorte de pince qui permet de récolter les végétaux.
Au fond de la bouche, les molaires servent à broyer les aliments. Elles frottent les unes contre les autres et s’usent. Seules les parties recouvertes d’émail, substance dure, restent en relief et forment des crêtes. La surface plate de chaque molaire, située au contact des aliments, s’appelle la table d’usure. Les mouvements de la mâchoire se font surtout de droite à gauche et de gauche à droite, c’est-à-dire latéralement.
Les dents poussent en permanence, même chez l’adulte : cela compense l’usure.
Comme le bœuf et le mouton, l’antilope est un ruminant. Les ruminants avalent l’herbe sans la mâcher. Plus tard, ils la régurgitent pour la broyer longuement dans la bouche.
- Le cas de l’éléphant d’Afrique
Le plus gros des mammifères terrestres engloutit chaque jour 200 à 300 kilogrammes de végétaux. La trompe, terminée par deux lèvres préhensiles sert à effeuiller les arbres, cueillir les fruits et les porter à la bouche.
La mâchoire inférieure porte quatre molaires striées de crêtes d’émail dur. En râpant la nourriture, les molaires s’usent beaucoup. Heureusement, elles sont remplacées plusieurs fois pendant la vie de l’animal (cinq fois pendant les 30 premières années).
La mâchoire supérieure possède également des molaires, mais aussi deux incisives, les défenses, longues pointes d’ivoire à croissance continue.
4. Comment les omnivores prennent-ils leur repas?
Le sanglier est la forme sauvage du pore domestique. Il mange tout ce qu’il trouve racines, bulbes, feuilles, fruits, escargots, reptiles, rongeurs, etc. II se sert de son groin et de ses défenses pour fouiller le sol, déraciner des plantes et retourner les pierres. Sa vision est faible, mais son odorat et son ouïe sont excellents. Comme il mange toutes sortes d’aliments, on dit que c’est un omnivore.
L’homme de la préhistoire se nourrissait de cueillettes et des produits de sa chasse. Aujourd’hui, par son ingéniosité, l’homme a mis au point des techniques modernes de chasse, de pêche, d’élevage et de culture pour satisfaire ses besoins alimentaires.
L’ESSENTIEL
• Les animaux qui tuent d’autres animaux pour s’en nourrir sont appelés des prédateurs. Les techniques utilisées pour chasser les proies sont diverses: l’affût, la chasse à courre, les pièges l’approche masquée…
Les organes de capture et de mise à mort des prédateurs sont variés. Toutefois, ils ont des points communs ils sont puissants, pointus, crochus. En ce qui concerne leur denture, elle est composée de trois types de dents:
-les canines tuent la proie et déchirent sa chair en lambeaux,
-les molaires déchiquettent et découpent la viande on petits morceaux;
– les incisives raclent la chair attachée aux os.
La denture des mammifères végétariens est incomplète: il n’y a pas toujours de canine tune longue barre dépourvue de dents sépare les incisives des molaires.
Quant à la denture des omnivores, elle est complète et moins spécialisée que celle des carnivores et végétariens.
• Enfin, les vertébrés qui prennent leur nourriture dans l’eau utilisent un système de filtre (tec,branchies, fanons…).
