Ce qu’il faut savoir avant de commencer : La population humaine mondiale s’accroît chaque année; les besoins nutritionnels également.
Ce que l’on cherche à comprendre : Comment assurer les besoins alimentaires des êtres humains tout en préservant l’équilibre de l’environnement ?
1. Quelles relations alimentaires existe-t-il entre les êtres vivants?
- La chaîne alimentaire
L’herbe est mangée par le lapin, qui peut à son tour être mangé par un rapace ou avalé par une couleuvre. On appelle chaîne alimentaire l’ensemble des êtres vivants qui sont liés par une relation de mangeur à mangé. Au point de départ d’une chaîne alimentaire se trouvent toujours des végétaux verts (chlorophylliens), qui sont mangés par un animal végétarien, lui-même mangé par un autre animal carnivore. Un même animal peut appartenir à deux chaines. On désigne sous le nom de réseau l’ensemble des chaînes alimentaires d’un même milieu. Toutes ces relations alimentaires participent à l’équilibre naturel, dans lequel l’homme trouve sa place.
- Conséquences des interventions sur les chaînes alimentaires
Lorsqu’un pesticide (par exemple le DDT) est répandu sur une culture, les insectes ou les vers de terre qui en consomment l’accumulent dans leur corps. Puis quand ils sont mangés par d’autres animaux (par exemple des petits oiseaux), le poison se concentre à nouveau dans le corps de ces animaux. L’être vivant qui constitue le dernier maillon de la chaîne alimentaire accumule de fortes quantités de poison qui peuvent entraîner sa mort. On peut éviter l’emploi de tels poisons en exploitant les relations alimentaires au sein d’un même milieu.
L’homme qui travaille en cultivant ou en pratiquant l’élevage n’a pas toujours conscience des conséquences de ses pratiques sur l’avenir de l’environnement.
Ainsi, lorsqu’il conduit à la disparition presque totale d’une espèce animale ou végétale, cela a des conséquences sur le milieu en question. En effet, la mort d’un maillon de la chaîne alimentaire entraîne la prolifération des individus qui étaient mangés par ce maillon, ou la disparition de ceux qui le consommaient. Le résultat obtenu peut alors devenir plus néfaste encore.
Certains oiseaux sont particulièrement utiles à l’homme:
-parce qu’ils se nourrissent d’insectes, de larves, etc. (exemples: poules, pique- boeufs et autres oiseaux insectivores);
– parce qu’ils se nourrissent des déchets de l’activité humaine (exemples: les charognards et autres rapaces);
– parce qu’ils se nourrissent de rongeurs (exemples: souris, rats) et de serpents (exemples: chouette, épervier).
2. Quelles sont les conséquences de l’exploitation abusive des ressources biologiques ?
Pendant des millénaires, les hommes préhistoriques ont vécu dans la nature au même titre que les animaux, se nourrissant des produits de la chasse et de la pêche complétés par la récolte de fruits, de racines, de feuilles.
Grâce à leur intelligence, à leur créativité, à leur aptitude à fabriquer et utiliser des outils et enfin au feu, les hommes sont devenus menaçants pour leur environnement et ont commencé à rompre certains équilibres naturels.
La population mondiale s’accroissant, chaque année, davantage de terres sont défrichées. Cela peut conduire à une véritable déforestation qui favorise l’avancée du désert.
Lorsque les troupeaux sont trop importants par rapport à la quantité d’herbe disponible, il y a surpâturage. Les ressources sont détruites. De plus la faune est systématiquement détruite par les braconniers pour approvisionner les restaurants africains. Les feux de brousse mal conduits, pour chasser ou régénérer le pâturage. sont également néfastes.
3. Existe-t-il des solutions aux problèmes de l’environnement?
- Quelques solutions individuelles pour lutter contre la dégradation de l’environnement
De nombreuses pratiques agricoles permettraient, si chacun s’y investissait individuellement, de résoudre sensiblement les problèmes liés aux accidents ainsi que les feux de brousse, par exemple.
– Ainsi les cultivateurs pourraient être sensibilisés à l’intérêt de faire, chaque année, alterner la nature des plantes cultivées sur chaque parcelle: cela s’appelle la rotation des cultures.
– Une utilisation parcimonieuse des engrais chimiques, en s’initiant en parallèle à une fertilisation plus naturelle des sols pourrait éviter de conduire à la pollution des eaux souterraines qu’on puise pour la consommation humaine.
– L’amélioration des modes d’irrigation, comme les cultures en terrasse et le reboisement des espaces découverts, éviterait le risque d’érosion rapide des sols. La suppression des feux de brousse constitue le seul moyen de ne pas laisser derrière soi une terre rendue stérile où il y a très peu de chance de voir la réinstallation d’êtres vivants qui n’y trouvent plus de quoi se nourrir.
- Des solutions plus collectives, voire administratives
Des mesures telles que l’encadrement des agriculteurs et leur sensibilisation par des campagnes de communication, avec la décision d’interdire les feux de brousse amèneraient une prise de conscience collective. Du côté des zones d’accès au public, telles que les parcs nationaux, ceux existant nécessiteraient d’être bien entretenus et protégés du braconnage. tandis que d’autres pourraient être créés dans des zones à risques.
4. Quelle est l’importance des parcs nationaux et des réserves dans la préservation de l’environnement?
Un parc national est un territoire naturel ou artificiel ayant une superficie relativement vaste contenant des écosystèmes d’intérêt spécifique (parcs nationaux de Waza, Dizangue au Cameroun, de Bancou en RCA, de. Mayumba au Gabon, de Sine Saloum au Sénégal ou de Manda au Tchad).
Une réserve forestière est un vaste espace bien délimité juridiquement, qui permet de conserver les essences végétales (la réserve forestière du Dja au Cameroun, celle de Mandalia au Tchad, de Wonga-Wongue au Gabon).
- L’importance du parc national
Le parc national est destiné à :
– la protection ou à la culture, à l’élevage des végétaux et des animaux, – la protection des sites scientifiques et culturels.
Il permet également de:
– créer un équilibre naturel où chaque élément (eau, sol, air, plantes, animaux) exerce une action sur un autre élément,
– de régénérer l’oxygène indispensable à la vie,
– de conserver et de perpétuer certaines espèces en voie de disparition indispensables à une préservation de l’équilibre actuel des écosystèmes.
- L’importance de la réserve forestière
La forêt a, à plusieurs niveaux, des effets bénéfiques sur l’environnement :
– elle protège les sols contre l’érosion, -elle permet à la nappe phréatique (eau souterraine) de se renouveler car les racines favorisent l’infiltration des eaux de ruissellement dans le sol,
– elle permet la recharge et l’enrichissement du sol en éléments organiques et minéraux,
– elle favorise les précipitations et permet de garantir une alimentation suffisante par l’augmentation de la production,
– elle a un rôle purificateur de l’atmosphère (élimination du dioxyde de carbone CO, et enrichissement en dioxygène O₂).
L’ESSENTIEL
• Les relations entre espèces, au sein d’un même milieu, sont principalement alimentaires. On les représente par des chaînes alimentaires dans lesquelles chaque flèche signifie est mangé par Ex. graines; souris; serpent; aigle. Le premier maillon des chaines alimentaires est toujours représenté par un élément appartenant au règne des végétaux chlorophylliens.
• Toutes les composantes de la nature dépendent les unes des autres. Les actions irresponsables de l’homme risquent de rompre les équilibres naturels, Citons en particulier :
– l’augmentation considérable de la population à nourrir ;
– l’augmentation des surfaces de culture.
– l’utilisation de pesticides pour augmenter le rendement des cultures;
– le braconnage intempestif
– le surpâturage et la monoculture (culture d’une seule espèce-coton, par exemple);
– les feux de brousse pour la chasse ou les cultures;
– l’abattage systématique des arbres.
• Les espèces animales et végétales ne sont pas les seules victimes de cette situation: l’être humain appartient au réseau des chaines alimentaires. De ce fait, il se trouve lui aussi victime des erreurs commises inconsciemment, et de celles résultant du manque de respect des citoyens pour notre planète.